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Le baliste commun

Aires Marines Protégées

Le baliste commun (Balistes capriscus)

Le 27 juillet, une étrange découverte a été faite par les membres de l’AMPN dans la réserve du Larvotto : un poisson avait trouvé refuge dans le fond d’un seau abandonné qui flottait en surface. Une fois photographié, ce poisson a été remis à l’eau et il est reparti comme si de rien n’était. Une simple anecdote ? Oui, sauf qu’il s’agit d’un poisson assez rarement observé le long de nos côtes, un baliste commun.
C’est le seul représentant méditerranéen de la famille des Balistidés, une famille de poissons plutôt tropicale. Il peut dépasser 40 cm de longueur et vit dans la zone littorale entre la surface et une cinquantaine de mètres de profondeur. Comme pour tous les balistes, le corps est facilement reconnaissable avec une forme assez arrondie (dos et ventre), la première nageoire dorsale très robuste, souvent en position repliée, et la deuxième dorsale et l’anale assez hautes, opposées l’une à l’autre, et qui ondulent pendant la nage. La bouche est assez petite, ornée de dents très puissantes, capable de broyer des coquilles de mollusques dont le baliste est friand. Présent surtout dans le Sud de la Méditerranée et dans l’Atlantique tropical, il est de plus en plus souvent observé dans le nord. Dans l’Atlantique, ce déplacement vers le nord a débuté dès les années 90 et le baliste a atteint maintenant l’Ecosse. En Méditerranée, les observations ont toujours été assez rares le long de nos côtes ou en Corse mais il semble que le baliste soit de moins en moins rare depuis quelques années. Il a déjà été observé à Scandola et aux Lavezzi (Corse) et à Port-Cros. Par contre, il ne semble jamais avoir été observé à Monaco.
Au nord de sa limite de réparation, donc le long de nos côtes par exemple, le baliste est présent mais ne se reproduit pas encore. Il vous faudra donc plonger dans le sud de la Méditerranée pour observer le curieux comportement lors de la reproduction. Les parents creusent une cuvette dans le sable et un des parents y garde les oeufs pondus et fécondés : un nid assez sommaire, mais très semblable à celui construit par le mâle de canthare, une espèce commune chez nous.

Si au cours de vos sorties en mer vous observez une espèce peu commune, voire inconnue pour vous, transmettez-nous l’observation, elle peut d’avérer précieuse.