Suivi des grandes nacres de Méditerranée
Aires Marines Protégées
Depuis 2016, un épisode de mortalité massive touche les grandes nacres de Méditerranée, une espèce protégée et listée comme en danger ou menacée à l’échelle méditerranéenne. Cette mortalité, liée à un parasite se trouvant dans les glandes digestives des individus infectés, a d’abord commencé dans les populations du sud-est de la péninsule ibérique et dans les îles Baléares. Elle s’est par la suite étendue à l’ensemble des côtes espagnoles ainsi qu’à de nombreux endroits en France et en Italie (réserves marines de Banyuls, Corse, Sicile, Sardaigne). Les populations de nacres de la Principauté ont-elles aussi été atteintes en 2018.
Sous l’impulsion de la Direction de l’Environnement, un protocole expérimental a été mis en place en 2019 afin de recueillir des grandes nacres à l’état larvaire. Parallèlement, de nombreux réseaux ont été créés le long du bassin méditerranéen pour suivre l’évolution de cette épidémie et tenter de retrouver des nacres vivantes.
Dimanche 9 février, les plongeurs de l’AMPN, du Club d'exploration sous-marine de Monaco et d’Aquascience ont uni leurs efforts dans le cadre d’une opération de science participative menée par le Docteur Jean de Vaugelas. Une vingtaine de plongeurs, munis des outils de balisage nécessaires, ont parcouru la partie centrale de l’aire marine protégée du Larvotto à la recherche de nacres vivantes. Aucune n’a été retrouvée sur le site retenu. Mais nous ne perdons pas l’espoir !!!
Les opérations de sciences participatives se poursuivront. Elles sont en effet indispensables aux biologistes marins, peu nombreux si l'on considère l'ensemble de la façade maritime de la Méditerranée. Ils ne peuvent en effet assurer des "veilles" et des "prospections" permanentes. Le recours à des bénévoles est alors la seule façon de recueillir des données précieuses sur les espèces les plus menacées.
En savoir plus :
