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Travaux de recherche sur les récifs 3D – Projet HYPER3D

Aires Marines Protégées

Au mois de janvier 2020, Mademoiselle Elisabeth Riera (laboratoire ECOSEAS – Université Côte d’Azur) a soutenu sa thèse de Doctorat sur le sujet suivant : « Vers une construction raisonnée d’une nouvelle génération de récifs artificiels : Analyses comparatives des facteurs intrinsèques favorisant leur colonisation de la micro à la macro-échelle ».

Ses recherches sur les récifs artificiels se poursuivent désormais dans le cadre d’un Post-Doc au sein du laboratoire ECOSEAS (Université Côte d’Azur). Ces travaux font partie intégrante d’un programme de recherche sur le suivi pluriannuel des récifs artificiels réalisés avec une imprimante 3D et immergés en 2017 dans l’Aire Marine Protégée du Larvotto. Ils sont financés majoritairement par la Fondation Prince Albert II de Monaco et l’Association Monégasque pour la Protection de la Nature via ses partenaires privés. Les axes de recherche s’orientent autour de trois questions : (i) les différences initialement observées dans la colonisation de deux substrats (dolomite et béton) se maintiennent-elles dans le temps ? (ii) la colonisation des récifs 3D permet-elle l’installation d’une faune et d’une flore abondante et diverse ? (iii) les récifs artificiels ont-ils une influence sur la sédimentation et la production de matière organique ? 

Pour répondre à ces questions, le Docteur Elisabeth Riera va notamment recourir à l’utilisation d’une caméra hyperspectrale immergeable développée par la start-up PlanBlue, issue de l’Institut Max Planck en Allemagne. Cette technologie non intrusive permettra en effet d’analyser les communautés sessiles des récifs artificiels et l’impact des récifs sur les fonds meubles aux alentours. Le développement de ces méthodes d’analyses appliquées aux récifs artificiels pourrait avoir de nombreuses retombées en écologie marine.

DESCRIPTION SYNTHÉTIQUE

Les communautés épibenthiques des récifs traditionnels en béton, immergés dans les années 80, seront comparées avec celles des récifs innovants conçus par impression 3D en sable de dolomite et immergés en 2017. Les échantillonnages au moyen de la caméra hyperspectrale seront faits sur des sites naturels, sur les récifs 3D et sur des récifs anciens afin de comparer la colonisation (récifs Vs site naturel & anciens récifs Vs récifs 3D).

Par ailleurs, lors de l’immersion des récifs 3D en 2017, des plaques tests en béton et sable de dolomite ont été immergées à proximité. Le scan de ces plaques permettra de vérifier si les différences entre les deux matériaux se maintiennent dans le temps mais aussi d’identifier directement les espèces benthiques. Des analyses de ces espèces par chromatographie en phase liquide (HPLC) seront réalisées afin de contrôler l'identification des spectres.

La caméra hyperspectrale permettra également de déterminer l'impact des récifs sur les sédiments environnants en combinant les résultats d’imagerie à des analyses de granulométrie.

Pour en savoir plus :

https://www.planblue.com/