Participation à l’étude du génome des Pinna nobilis
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La Fondation Prince Albert II de Monaco subventionne un programme de recherche sur l’étude, la protection et la reproduction de la grande nacre de Méditerranée, Pinna nobilis.
Ce programme regroupe trois laboratoires: l’Institut de Biologie marine de Kotor (IMBK), l’IMEDMAR de l’Université de Valencia et l’Institut Océanographique Paul Ricard. Le principal objectif est de décoder le génome de la grande nacre, encore inconnu à ce jour.
Cette étude est conduite sur différentes populations de Pinna nobilis : à Monaco dans l’aire marine protégée du Larvotto, sur les côtes espagnoles, en France autour de l’archipel des Embiez et au Montenegro dans les Bouches de Kotor. La connaissance du génome de la grande nacre permettra d’évaluer le degré de connectivité (lien par échanges de larves) entre ces populations et entre les bassins occidental et oriental de la Méditerranée. Ces analyses génétiques seront réalisées à l’Institut Océanographique Paul Ricard. Les résultats donneront lieu à des publications scientifiques internationales.
Des prélèvements ont récemment été effectués par le Professeur Nardo Vicente, Professeur émérite Aix-Marseille Université, responsable scientifique à l’Institut Océanographique Paul Ricard et membre du Conseil Scientifique de l’AMPN.
Muni d’une pince à biopsie introduite entre les valves, une très faible portion de manteau (environ 3 mm) de 5 nacres a été prélevée pour caractériser génétiquement chaque individu. Ce prélèvement de chair, obtenu sans manipulation des nacres, s’avère sans effet sur leur santé et leur survie.
En plus de l’étude de la connectivité à l’échelle méditerranéenne, ces résultats permettront de déterminer si la recrudescence d’individus dans l’aire marine protégée du Larvotto est liée à d’éventuels liens de parenté (auto-recrutement) ou bien à une arrivée depuis l’extérieur de la réserve en raison d’une combinaison favorable entre courantologie et géomorphologie
L’espèce est référencée dans la Convention de Barcelone (1976) dont la Principauté de Monaco est signataire (Ordonnance n°14.856 du 23 avril 2001). A ce titre, les prélèvements ont été effectués après avoir obtenu les autorisations du Gouvernement Princier.
