Suivi de l’effet réserve

Quand une Aire Marine Protégée (AMP) est bien protégée, surveillée et gérée, les poissons qui s’y trouvent grandissent et se multiplient. On retrouve donc des poissons plus grands, plus nombreux et plus diversifiés à l'intérieur qu’à l'extérieur de l’AMP. C’est ce que l’on nomme “Effet Réserve”.

Le suivi de l’effet réserve, réalisé par Thalassa Marine Research & Environmental Awareness, a débuté en 2016 dans l’Aire Marine Protégée du Larvotto et dans des zones non protégées situées soit à l’Est (Roquebrune-Cap-Martin, Menton), soit à l’Ouest (Beaulieu-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat). Deux campagnes annuelles sont organisées, une au mois de juin avant la saison estivale et une seconde au mois de septembre après la saison estivale. Les comptages sont réalisés sur deux habitats, l’herbier de Posidonie (Posidonia oceanica) et en milieu rocheux artificiel superficiel (digues), entre 8-12 m et 3-5 m, respectivement. Les dénombrements sont effectués par des recensements visuels en plongée le long de transects de 25 x 5 m. Cette technique consiste à recenser les espèces de poissons, en évaluant leur abondance et leur taille (longueur totale) afin de déterminer la biomasse (le poids) à partir du nombre d'individus (la densité). Depuis 2021, le suivi de l’effet réserve a également été mis en place dans l’Aire Marine protégée des Spélugues.

Le Dr. Alexis PEY de THALASSA Marine Research en train d'effectuer le recensement visuel de poissons sur l'herbier de posidonie et en milieux rocheux.

Les résultats obtenus depuis la mise en place du suivi ne laissent pas de doutes quant à la présence de poissons plus grands et plus nombreux dans les AMP de Monaco qu’à l'extérieur, prouvant l’efficacité des mesures de gestion et le bon fonctionnement de ces AMP.